كريمة الصقلي تلتقي جمهور مونتريال بمسرح ليوناردو دافنشي

Si elle est surnommée, la Asmahane du Maroc dans l’Orient du monde arabe, c’est parce que ses cordes vocales y sont pour beaucoup. Devenue une sorte d’icône de la musique classique et la musique soufi, Karima Skalli est considérée aujourd’hui comme l’une des voix marocaine et arabes qui s’exportent le mieux. Et puisque dame nature l’a dotée de cordes vocales pures et envoûtantes, il est élémentaire que la diva soit soucieuse de son image et du choix des airs à interpréter. En une vingtaine d’années, cette médaillée d’or du Mérite, Comité de la musique UNESCO, a pratiquement tout connu, multipliant les prestations brillantes et les distinctions les plus prestigieuses. Une respectabilité forgée sur la scène arabe et internationale qui implique un agenda surchargé et une programmation artistique laissant peu de marge aux ajouts de dernière minute.

L’artiste casablancaise qui porte un charmant nom de famille de souche sicilienne s’apprête à conquérir l’exigeant public montréalais, habitué aux prestations de haut vol. Ainsi, le 15 septembre, le public arabe du Québec fredonnera à l’unisson des airs immortels l’interpellant jusqu’aux tréfonds de l’âme et lui rappelant sa prime jeunesse, à une époque où la qualité était un maître-mot. S’il est fastidieux de résumer en quelques lignes le parcours hors du commun de Karima Skalli, on peut toutefois faire ressortir quelques faits d’arme artistiques de tout premier ordre. Q’il s’agisse de l’Institut du monde arabe à Paris, de l’hommage à Asmahan à l’Opéra du Caire, du Festival de la musique sacrée de Fès, du Concert à l’Université de Californie à Los Angeles, en passant par Vienne, Beyrouth ou Carthage, Karima Skalli a mis en pâmoison des milliers d’admirateurs. Et visiblement, ce n’est pas fini. L’appel de son public se fait de plus en plus insistant et les commentaires de plus en plus dithyrambiques.